Le feu était là, crépitant dans son antre, au coeur de la cheminée de granit.
L’atmosphère dans cette pièce était particulièrement agréable. On s’y sentait étrangement serein et détendu. Etait-ce la chaleur douce des flammes ou la tranquillité qu’offrait le lourd tissu de velours grenat qui enrobait la pièce dans son intégralité. Je n’aurais su le dire.
Il y avait de magnifiques antiquités entreposées ici et là, qui auraient pu fasciner n’importe quel archéologue digne de ce nom. Je n’étais pas sans admirer la collection de bijoux et de diamants qui trônait au centre de la pièce. Quand tout à coup l’Homme entra.
« Ces quelques pierres enlacées de métaux nobles étaient les parures et les ornements que la reine Hatshepsout portait lors de son mariage avec le Pharaon Thoutmosis II  ».Alors il m’invita à m’asseoir dans un des deux fauteuils qui siégeaient près du feu.
« Permettez moi de vous offrir un fin nectar issu de mes caves... »
Et l’Homme prononça quelques mots incompréhensibles. Un majordome anglais entra dans la pièce, avec sur son plateau, une carafe en cristal remplie d’un précieux liquide rouge accompagnée de deux verres sur pieds majestueux.
Je me levais de mon siège et porta ma main vers l’un des deux calices.
Quelle ne fut pas ma surprise alors de m’apercevoir que le domestique était aveugle. Les yeux si blancs qu’on les aurait crus fait d’ivoire.
« Eléhazar est un fidèle serviteur qui me sert depuis de nombreuses années », me murmura à l’oreille mon hôte, non sans un certain amusement. Il prit le plateau des mains du serviteur. Celui-ci s’inclina avec révérence et se retourna pour sortir de la pièce. Avec lenteur et tout aussi silencieusement que lorsqu'il était entré.
L’Homme déposa précautionneusement le plateau sur une table basse, puis s’installa dans un fauteuil.
« Je sais tout de vous, de votre vie, de vos joies et de vos tristesses. Je sais quelles études vous avez suivies jusqu’alors et ce que vous avez dans l’intention de faire plus tard.
Je sais aussi que vous souffrez souvent de mots de tête et d’hallucinations. Je ne suis pas sans ignorer que le traitement que vous suivez pour ces symptômes s’est montré jusqu’à présent inefficace. Je sais tout cela et bien d’autres choses encore que vous ne soupçonner même pas sur vous même.
Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous ai fait venir ici, tard dans la soirée, en prétextant d’avoir lu votre petite annonce dans le New-York Times.
Et bien, non, je ne suis pas intéressé par vos cours de mathématiques pour étudiant en médecine. Mais l’astuce était facile et distrayante. Je voulais vous faire venir ici sans vous maltraiter. Bien au contraire. »
Je me sentais tout d’un coup mal à l’aise comme si je me trouvais face à un prédateur, pris dans un piège dont j’ignorais tous des rouages.
L'Homme sentit cette angoisse monter en moi, et me sourit en me disant :
« Ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien à craindre ici ; ni de moi, ni d’un autre.
L’endroit est sûr et la nourriture délicieuse. »
Il porta son verre à ses lèvres en fermant lentement ses yeux et savoura une gorgée de son vin. Un chateau-Margot 1864. Une certaine joie de vivre pouvait se lire sur ses lèvres au fur à mesure que les parfums de l’élixir envahissaient son palais.
Je me préparais à lui demander son nom, le but de son invitation et ses intentions, lorsqu’il m’interrompit alors que j’ouvrais la bouche pour l’interroger.
« Que n’ai-je savouré ces délices plus tôt. Le vin est une bénédiction des dieux sur terre. Et je suis sur que vous l’apprécierez à sa juste valeur.
Mais le temps n’est plus au suspens, je vais vous dire pourquoi je vous ai invité en ma demeure. Laissez-moi d’abord vous raconter une histoire vieille de plusieurs milliers d’années, à une époque où l’homme sortait à peine de l’âge de pierre. Vous comprendrez mieux alors mes intentions.Elle m’a été contée par un de mes très vieux amis : Sekhmet. Comme son nom ne vous l’indique pas, Sekhmet est d’origine égyptienne et est très attaché aux anciennes traditions de son pays. En fait nous sommes actuellement chez lui. Il doit revenir d’un très long voyage, et en attendant son retour, il me permet d’occuper sa demeure.
Maintenant relaxez-vous et fermez les yeux. Je vais vous raconter l’histoire incroyable d’un homme qui marqua l’histoire de son pays pour des siècles et des siècles.
Je vais vous raconter l’histoire d’Osiris...
 

Je vous parle d’une époque révolue où les dieux marchaient encore sur terre. Je vous parle du sacrifice d’un chef pour son peuple, de la trahison d’un frère envers son propre frère et de la loyauté d’un fils envers son père.
Isis et Osiris venaient d’une famille divine. On les disait descendant de Ra, le soleil éternel.
A travers eux, la bataille qui opposait Ra et Apophis dans leur combat effréné dans le firmament allait se répandre et s’étaler sur la surface meurtrie de la terre d’Egypte.
Osiris était alors le souverain d’Egypte, sage, fort et beau. Il avait uni son peuple autour de sa personne comme autour d’un phare. Il était aimé de son peuple et aimait son peuple en retour.
Isis, grande prêtresse, était la soeur et la femme d’Osiris. Elle était l’incarnation du pouvoir solaire et usait de sa magie pour le bien de son peuple.
L’équilibre de Maat était respecté.

Mais une vipère avait fait son nid au sein de la cour du roi.  Son jeune frère Set convoitait secrètement le pouvoir du trône. Il ne désirait pas prendre la place de son frère et régner ainsi pour le bien de son peuple, mais au contraire profiter de sa position pour l’exploiter et l’asservir.
Le complot fut mis à jour et Set fut condamné à l’exil au-delà des terres d’Egypte.
«  Jamais plus tu ne reverras le soleil de ton pays natal ! » lança Osiris à l’attention de son frère.
Ainsi fut restauré la paix de Maat sur les rives du Nil.
C’était le temps des dieux et des rois, et la terre enfantait des montagnes de richesses pour son peuple.

C’est alors qu’apparut l’Etranger...

Son nom est toujours resté un mystère même pour les plus éveillés d’entre nous.
Il était blanc comme la lune, froid comme l’hiver. Sa peau avait la finesse du marbre et ses yeux avaient l ’éclat du diamant. Sa beauté avait quelque chose de surnaturel. Malgré cela, le seul sentiment qui transpirait à travers sa contenance était la cruauté.
Il vint un soir, demander audience auprès d’Osiris.
Les prophètes, ne connaissant pas sa vraie nature, pensèrent qu’il était un dieu venu l’entretenir de la direction de son pays.
Osiris l’accueillit en son palais et l’écouta avec intérêt.
L’Etranger lui parla d’un avenir incertain au cours duquel une guerre sombre sans précédent engloutirait l’Egypte tout entière.
Au mépris de l’avis de sa femme et de ses conseillers, il accorda alors une audience en particulier à son invité. Ainsi tout au long de la nuit, ils discutèrent en secret jusqu’à l’aube.
Après le départ de l’inconnu, Osiris resta seul et triste.
Durant quatre nuits, l’Etranger vint et parla au roi, chaque fois la nuit entière. Chaque fois en partant, laissant Osiris un peu plus en détresse. Au matin de la quatrième nuit, on retrouva le roi malade sur le sol de sa chambre, pale comme la nuit, vidé de son sang.
Etait-il mort de sa vrai mort et ressuscité du monde de l’au-delà? On ne le sait pas. Toujours est-il qu’après sa convalescence, il était aussi froid que l’Etranger.
Bien que déjà fort, il devint encore plus fort. Bon orateur, il subjuguait encore plus son peuple.
Il revendiquait un pouvoir direct sur le Nil lui-même. Et effectivement les récoltes furent plus généreuses et une pluie miraculeuse épancha la terre. Le peuple voyait maintenant en lui l’incarnation de Ra.
Mais en choisissant ainsi la vie dans la mort, il rompait l’équilibre de Maat. Il n’était plus le même avec Isis. Osiris s’entoura d’une cohorte de soldats s’abreuvant du sang de ses veines, gagnant ainsi de sa force. Parfois même devenant identique à lui, bien que moins puissant.
Osiris parlait toujours de la pénombre qui allait survenir et cela le rendait de plus en plus triste, nuit après nuit.
Dans l’intimité de sa couche, il parla à sa femme et lui avoua la présence en son coeur meurtri d’une bête assoiffée de sang, contre laquelle il devait lutter à chaque instant. Il se renfermait de plus en plus sur lui-même pour contrôler cette bête, nuit après nuit,  à force de volonté et de sagesse.
A cette même époque apparut un autre inconnu. Il se faisait appeler Thoth.
Thoth avait la même beauté que l’Etranger, mais il rayonnait de bonté et de gentillesse. Il refusa de demander audience au roi car celui-ci n’aurait rien accepté de lui.
Il enseigna les principes d’une magie puissante, l’Hékau, à Isis et à Nephthys,  la soeur et la femme de Set. Thoth était un homme honnête, et rigoureux. Isis refusa l’offre de Toth de devenir comme son mari. Elle voulait restaurer l’équilibre de Maat.
Alors, après plusieurs nuits de travail et d’enseignement, il disparut comme il était venu.

C’est alors que Set réapparu à la cour d’Osiris.
On ne sait rien de l’exil de Set mais on sait qu’il subit le même sort que son frère. Mais contrairement à Osiris, Set ne contrôlait pas la bête en lui mais la laissait le dominer. Car il était devenu un fidèle d’Apophis, n’écoutant que sa vanité qui lui disait qu’il était maître de lui-même.
Une nuit, alors qu’Osiris revenait des landes sauvages, un de ses serviteurs lui présenta un nouveau sarcophage d’or pur et de bois odorants. Il s’allongea pour se reposer de son long voyage. Les serviteurs qui avaient été pervertis par Set refermèrent le sarcophage et Set lui-même surgit de l’ombre pour emprisonner son frère au moyen d’une formule magique.
Il le fit jeter dans le Nil.Enfin Set pouvait savourer sa vengeance.

Nephthys, Isis et son fils Horus s’enfuirent pour échapper à Set et à sa tyrannie.
Ils trouvèrent refuge dans l’île de chemsus, protégés par des hommes-crocodiles,les mokolës, et des hommes-chats,les bastets. Isis à l’aide de sa magie, retrouva le cercueil de son mari et le libéra de sa prison. Mais avant d’avoir pu lui rendre ses forces, Set apparu et déchiqueta le corps de son frère en treize morceaux qu’il dispersa aussitôt sur toute l’Egypte.
Pour se venger de cette rébellion, il emprisonna Isis, Nephthys et Horus et les tortura pendant des nuits entières. Il arracha un des yeux d’Horus, le forçant ainsi à se vider de son énergie vitale. Il ne devait la vie qu’aux seuls efforts de sa mère pour le maintenir vivant.
Ils furent libérés lors d’une bataille que livrèrent les fils d’Osiris aux suivants de Set.
Les deux soeurs et le mourant furent emmenés dans la famille d’un des officiers d’Osiris, mort au combat contre Set. Pendant  plusieurs semaines les réfugiés se reposèrent et se cachèrent aux yeux de Set. Isis et Nephthys élaborèrent un plan pour renverser Set.
Une nuit, Thoth apparue en rêve aux deux magiciennes et leur révéla comment ressusciter Osiris.
Elles invoquèrent une nuée de créatures volantes qui partirent à la recherche des restes du défunt Osiris. Avec le retour des oiseaux, arrivèrent ceux des enfants d’Osiris qui avaient survécu et qui attendaient dans l’ombre de pouvoir à nouveau se battre contre Set.
Pendant qu’Isis et Nephthys chantèrent les incantations du rituel, on sacrifia une chèvre et les enfants d’Osiris offrirent un peu de leur sang pour rappeler leur Père à la non-vie.
Alors le corps martyrisé du roi-dieu réapparu sous les yeux émerveillés du petit groupe.
Osiris se releva et majestueusement sourit à sa femme et à son fils.
Il raconta avoir rencontré un passeur sur une barque du nom d’Anubis qui lui enseigna bien des secrets dont celui de contrôler la bête en soit. Ce savoir, il l’enseigna à ses enfants pour que ceux-ci ne soit plus de simples soldats mais des guerriers qui pourraient lutter contre la perversion de l’esprit qu’Apophis répandait sur la terre comme une épidémie.
Il apprit aussi de la bouche d’Anubis le moyen de libérer Horus de sa souffrance. Il offrit le grand rituel de momification à sa femme et à Nephthys. Les deux magiciennes le testèrent d’abord sur un vieux serviteur fidèle. Elles l’empoisonnèrent et rappelèrent son esprit du pays des morts, avec succès.
Elles opérèrent le même rituel sur Horus et arrêtèrent de soigner sa blessure. A l’aube, Horus était mort.
Le soir même, Set arriva avec ses fidèles serviteurs. Le combat était inégal et l'issue était incertaine.Osiris chargea Set dans un formidable élan de courage et la bataille fit rage. Certains suivants de Set voyant Osiris fuirent de panique. Les hommes-crocodiles et les hommes-chats moururent presque tous dans la fureur du combat.
Mais Osiris était encore trop faible et ne pouvait résister aux assauts répétés de Set en pleine fureur. Le dieu vivant devait bientôt s’effondrer sous la lame de son frère.
Il ne resta bientôt plus qu’Isis et le dernier des fils d’Osiris :Khetamon.
Tous les deux, face à Set, savourant encore une fois sa victoire.
Isis fut jetée à terre et allait subir une blessure mortelle quand soudain apparut Horus, revenu du pays des morts. Khetamon, voyant que sa reine ne pouvait plus résister par sa magie, alla la mettre à l’abri de la fureur de son frère, pendant qu’Horus entama un combat titanesque contre son oncle. Il détruit son propre oeil qui le maintenait sous l’emprise du pouvoir de Set et subit de terribles blessures.Les deux hommes se livrèrent un combat sans merci. Horus mourut une nouvelle fois. Set se retrouva au sol, perdant tout son sang.
Il ne tarda pas à récupérer et assassina tous ses serviteurs pour qu’il n’y ait aucun témoin qui puisse raconter l’affront qu’il venait de subir.
Khetamon alla se réfugier chez les arpenteurs silencieux, les hommes-loups du désert, et protégea Isis pendant la durée de son répit. Ils attendirent tous deux le retour d’Horus.
Isis décida de former un culte de magicien contrôlant l’Hékau pour lutter, à travers les âges contre les suivants d’Apophis.
Khetamon enseigna chez ceux de son espèce le moyen de contrôler la bête et continua dans l’ombre la bataille contre Set.
Horus réapparut  quelques années plus tard  et continua la lutte à sa manière. Avec d’autres immortels comme lui, confectionnés par Isis, il s’acharna contre Set. Il appela tous les éveillés à son aide.
Ainsi Set se retrouvait-il contre un ennemi puissant et immortel qu’il ne pourrait jamais détruire.
Les suivants d’Osiris reprirent du terrain sur la pénombre qui enveloppait l’Egypte, et le pouvoir de Set commença à vaciller. Et ce jusqu’à la nouvelle mort d’Horus.
Malgré-lui, il avait semé la division dans ceux qui suivaient sa  cause. Khetamon et les siens étaient de la même espèce que son oncle, et donc marqués du sceau d’Apophis. Le culte d’Isis ne représentait que des humains aux pouvoirs limités. Il n’avait fois qu’en ceux, qui, comme lui revenaient du pays des morts. De plus, la vision quasi divine de sa personne, ses prétentions sur la terre d’Egypte et son peuple brisèrent la cohésion  contre Set.
Une nouvelle ère sombre allait s’abattre sur l’Egypte.
A nouveau, un Homme étrange s’inscrivit dans la marche de l’histoire.
Il se faisait appeler Khayman et comme Thoth, il venait pour redonner vie à la lutte contre l’ombre d’Apophis. Il avait la carrure et la prestance d’un chef de guerre redoutable.Khayman se differenciait d’Horus par son retrait vis à vis du peuple égyptien. Il refusait de diriger les affaires humaines. Par cette position, il s’opposait à la volonté divine d’Horus.
Il fédéra contre Set une coalition qui allait au-delà de l’Egypte et de ses frontières. Allant dans des contrées jusqu’alors inconnues des mortels de l’époque. Il retrouva Ismaël, un dissident d’Horus qui, tout en combattant Set, ne supportait plus la dictature de son ancien maître, et avait été bannis pas l’Immortel.
Un terrible conflit se préparait alors dans les plaines désertiques qui bordaient le Nil.
Ce fut une bataille terrible que les mémoires ont oubliée en espérant retrouver la sérénité.
Jamais autant d’éveillés ne moururent au même moment pour une même cause.
A l’issue de cette bataille, Set et Khayman furent introuvables. On ne retrouva aucune trace de leurs cadavres respectifs.
Khayman ne réapparut que bien plus tard, toujours aussi déterminé dans son combat, mais  étrangement plus sage face aux événements. Comme s'il avait trouvé une paix intérieure en ayant vaincu la bête immonde qui sommeillait en lui.
 

La suite de cette histoire est bien moins captivante et  il me faudrait plusieurs vies pour vous la raconter dans son entier.»
L’Homme se mit alors à éclater de rire, si bien que mon verre explosa dans ma main.
« Cette histoire vous rappelle-t-elle quelque chose ? » me demanda-t-il en me tendant un mouchoir de soie pour nettoyer ma main des traces de vin.
J’étais impressionné par la puissance de sa voix et des dégâts qu’elle avait pu faire subir au cristal de mon verre. Je remarquais que son verre n’avait en rien souffert. Il y avait dans l’air un parfum étrange.
« Et bien, j’ai dû étudier une version différente à l’école quand j’étais plus jeune, je pense.
Mais pourquoi, au juste me racontez-vous  cette légende ? Je ne vois pas bien où vous voulez en venir? Vous ne m’avez pas juste fait venir ici pour me divertir de la sorte? »
J’avais l’air d’avoir fait mouche avec mes questions car il me regarda avec beaucoup d’intérêt et il finit par me sourire.
« Tu m’étonneras toujours autant, tu ne changeras donc jamais... »
Je pris l’air exagérément surpris de le voir me tutoyer tout à coup.
« Excusez-moi, vous me tutoyez et je ne connais même pas votre nom. »
« C’est à moi de m’excuser. Tu pourras m’appeler Aryaman, Sekhmet !!
Laisse moi te rappeler ton nom, crétin des alpes! Tu t’appelles Sekhmet. Tu as deux mille cinq cents quarante-trois ans. A l’époque de ta première vie tu étais médecin à la cour du pharaon Thoutmosis III, fils d’Hatshepsout et de Thoutmosis II. Tu es un immortel comme Ismaël.
Tu es déjà mort vingt-cinq fois. Et tu as le malheur d’avoir une tête comme une passoire.
Depuis deux mille ans je m’occupe de ta mémoire défaillante,. Et comme une nounou, je m’occupe de tes petites vies.»
La frayeur m’envahit le corps et je me trouvais enfermé dans une pièce clause avec un fou de la pire espèce.
« Ne m’approchez pas, j’ai fait du karaté, je pourrais vous tuer d’un coup de poing. Ne m’approchez pas et laissez-moi partir !!!! »
Calme et serein comme d’habitude, il hocha de la tête.
« J’aimerai bien voir ça !? »
Et il prononça quelques mots incompréhensibles, encore une fois.
Sa litanie dura au moins un quart d’heure durant laquelle je restais debout sans pouvoir bouger d’un poil.
Enfin son chant fini par être compréhensible à mon oreille.
En fait, non, le chant restait le même, mais j’étais capable maintenant de le comprendre.
La vérité se rétablissait enfin dans mon esprit...
Tout redevenait clair, comme normal et naturel.
« Aryaman, vieille canaille, vieux frère, tu m’as retrouvé, encore une fois.
Et comme à chaque fois, j’ai l’air d’un demeuré...
Merci, je te revaudrai ça un jour prochain !!
Eléhazar, vieille branche, apporte nous à boire, Ce buveur de sang a bien des choses à me raconter!!!! »
 
 
 

Aryaman vampire  quatrième génération
 

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